Parlons sexe et tabous du haut de mon âge vénérable. Et souhaitons s’en libérer.

Difficile d’aborder la sexualité directement. Tabou? Pudeur culturelle? Surtout du haut de mon âge vénérable. Comment faire pour ne pas passer pour « un vieux monocle pervers »? Ou considérer pour du harcèlement sexuel l’expression de mes désirs et de mes préférences au sujet des plaisirs qui m’allument? Si votre perception va dans le sens de: « Tiens, un vieux pervers », arrêter de lire ce texte et acheter un journal à potin, il vous excitera plus parce qu’ils seront certainement plus « dirty ».

Voici, je suis un homme honnête, séparé. J’ai deux enfants adultes. Et j’ai des principes pour ce qui est des rapport intimes. Pas d’exploitation. Je ne paye pas pour ces rencontres. Je partage ces instants qu’avec des personnes consentantes et conscientes. Pas de souffrances ni pour moi ni pour ma partenaire. Un partage d’intimité et de volupté. Des instants de plaisir voulus et appréciés par nous deux, sinon on passe à autres choses.

Dans ce contexte (ci-haut décrit), je vais m’exprimer. Je me sens encore excité à l’idée de partager ma sexualité (le manque de partage ici peut-être identifié). Contrairement à ce que la coutume le dit, les hommes d’âge vénérable peuvent être très agréables et excitant lors d’un rapport intime. Avec ou sans viagra. HIHIHI. Je suis savoureux au plumard comme disent les français-ses. Imparfait, oui mais assumé. Peut-être moins de fougue et d’animalité mais plus de sensualité et de douceur. Moins rouge et noir. Plutôt couleur de fruits murs. Érotisme solaire comme dit Onfray.

J’ai plusieurs atouts dans mon sac (HIHIHI, allusion-sac, excusez-là!). Tiens , même de la légèreté. Mes atouts: longue expérience de la vie qui épure les désirs, une simplicité sans arrière projet, aimer l’instant présent … dans le respect. Mes préludes: rires, confidences, petites bouchées, massages et musique. Ou ce qui se présente. Mes fantasmes, colorés et ludiques: les caresses orales, grands effleurages, souffle chaleureux, usage de baisers, de mordillement, de la patience, des pauses, des plaisirs autres que la pénétration (sans la soustraire de l’échange) … et ajoutons les tiens qu’il me reste à découvrir. Il est facile d’être bien avec moi, à l’aise, avoir sa place, être soi, accepter, refuser. Facile d’exprimer tes désirs les plus secrets, et de les réaliser.  Où? Dans un « chez toi » ou « chez moi ». Clandestinement dans un Bed and Bed. Oup! On a oublié le Breakfast. Dans la nature: dans un champs, un boisé parce que les odeurs nous plaisent: la tienne, la mienne et celle du « ici? Ici! Ok? Yes! Dans un lieu défendu comme deux ados coquins: toilettes publics, coin de centre d’achat, resto sous la table, bibliothèque (sans faire de bruit) parce qu’on a un goût d’interdit … parce que la vie nous comprime et faut activer la soupape. Dans une place cachée: remises, hangars, arrière de grange, sous un pont pour guérir des occasions manqués d’avant aujourd’hui et réaliser les rêves inassouvis et défendus du temps de la pré-adulte-âge.

Dit de manière plus intello: contrairement à ce que certaines personnes et groupes pensent, le sexe ne sert pas juste à se reproduire. Il nous fait du bien quand c’est bien fait. Notre cerveau sécrète un tas de petits neuro-machins qui font de nous des gens équilibrés et sociables. En plus il constitue un lien pour les relations affectives et, par la bande (HIHIHI, jeu de mot ici), le liant de l’harmonie sociale (HIHIHI liant), encore. Être excité, ce n’est pas juste une pirouette égocentrique, c’est très altruiste. De plus on est construit pour aimer … sauf s’il y a eu avarie(s) parce qu’un-e inconscient-e nous a mal aimé. Encore là, tout est possible. Il est possible de revisiter « l’anima et l’animus » en nous et de s’épanouir. De plus, moins on aime souvent, plus on aime autrement et quelques fois, nos désirs, nos fantasmes et notre sexualité sortent tout croche. La romance, les âmes soeurs, les partenaires idéaux peuvent devenir comme la porno: des baumes utilisés par les femmes et les hommes pour calmer leur plais de coeur, d’âme et de corps. Et s’éloigner du partage véritable et respectueux de plaisirs et d’excitation. Autant l’abstinence que la compulsion nous l’éloigne de la jouissance simple et douce …

Alors si je me risque à être plus explicite, voici certaines de mes tendances: j’ai un penchant pour les dames plus jeune, coquines, sensibles, poids santé. Féministes et féminines. Libre du geste qu’elles vont posé. J’ai des goûts rétro et modernes. Entre autres, je n’exige pas l’épilation: j’aime tes poils et je n’ai aucun problèmes à devoir en extirper de ma bouche lors de caresses orales. Ouf! c’est direct. Mais je trouve ça très sexy. D’ailleurs, j’ai une très forte tendance aux caresses orales et je semble bien m’y prendre et finir par soutirer un peu de nectar que j’avale goulûment. Re-Ouf! J’ai de très bonnes mains et j’ai des milliers d’heures de massages … le pire, c’est que je n’exagère pas. Sans être voyeur, il serait d’une fausse pudicité que de nier que j’aime voir le corps d’une femme. Vous aimez montrer vos fesses nues ou peu vêtues en direct (pas sur le web, pas comme à Oka)? J’aime voir les dessous de jupes sans petites culottes. Si tu te penche, je risque un Extrasystoles auriculaires (ESA), t’inquiète, sans danger. Je m’entraîne en gym. et mon cardio est bon. Créer un contact visuel de moi à toi et réciproquement excités dans nos douces tendances voyeur-exhibitionniste. Faire battre ton coeur un peu plus vite (et le mien aussi il va de soi). De couper la routine du quotidien par une transgression vivante des normes et un large souffle d’air, un soupir dans nos poumons. Zap la monotonie de nos journées. Pause dans la platitude. Faire respirer l’agenda des responsabilités. Alléger les gestes interdits, les cadres-codes comportementaux, ils ne sont pas si universels que certains le prétendent … Volontairement, sans pression, sans menace, sans conséquence. Ensemble, avec l’autre.

Le problème: où trouver un milieu (physique, social, culturel) pour partager de la tendresse, des relations intimes ou un de ces désirs/fantasmes? Ou un massage et un corps à corps doux? Un milieu où la proposition de simplement dormir ensemble n’est pas une agression? Comme j’ai dit, je suis d’âge vénérable. Mes recherches: je suis un homme seul donc je ne peux pas aller aux campings naturistes et au moins vivre ma nudité. Les initiés vous diraient: il y a Okapulco au parc d’Oka ou à Drummond Adam et Eve. Mais c’est beaucoup plus du voyeurisme « anonyme » qu’un partage sain, voulu de part et d’autres et pour l’autre. Et Okapulco ou Drummond, c’est dark, rouge et noir. Autre impossibilité: je ne peux pas participer à un club échangiste parce que la plupart des club veulent des couples ou des femmes seules. Et, j’imagine que les couleurs pastels doivent être rares.  Que la légèreté du mot « érotisme » ou « coquin » a le poids d’un train routier. Autres test: je passe des annonces coquines, vous comprendrez que ça marche pas … « quel énergumène avons-nous affaire »? Me voici quand même: courage de l’expression, passage à l’action et faire les premiers pas … comme disait ma grand-mère ( mais pas trop pour ce sujet HIHIHI).

Alors me voici dans la fin cinquantaine, séparé depuis près de cent quarante-douze ans (là, j’exagère). Près du poids santé, je m’entraîne en gym, encore vif d’esprit et prêt à vivre des émotions. Jeune de corps, de coeur mais aussi jeune dans l’âme. Ouvert, prêt à partager avec toi du plaisir et de la spontanéité.

Chamfort disait: « Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale ». Et Onfray parle « d’Érotisme Solaire ».